Le parcours incroyablement original de Bruce Cooper démontre que tout est possible, même de voir un ancien punk former les futurs dirigeants d’un leader mondial, dans un secteur aussi sensible que l’aéronautique.
« J’étais radicalement anti-businessman quand j’avais 20 ans. L’esprit punk-rock consiste à ne jamais être confortable avec ce qui existe, à provoquer l’existant, à inciter les gens à être plus vifs. Avec la curiosité – et une famille !-, on comprend qu’il a sa place dans le monde des affaires ! »
Il aime rappeler qu’il a grandi dans un pays pauvre - le Royaume Uni travailliste des années 70 -. Les Sex Pistols* annoncent Anarchy in the UK* et Bruce Cooper finit ses études sans réel projet professionnel, comme toute la Blank generation*. Il part en voyage, traverse l’Inde de Goa au Rajasthan, passe un an en Australie, enchaînant les petits boulots dans la construction, la pêche aux crevettes et l’agriculture… « Le chemin n’est jamais direct pour comprendre ce qui nous intéresse. Chaque expérience est importante, pour peu de tout vivre en conscience, les victoires comme les échecs. »
Quand il revient en Angleterre en 1986, il n’entend pas le London calling* des Clash*. Il retient plutôt le Leave Home* des Ramones* et prend un billet de train pour Varsovie, avec l’idée de rejoindre un kibboutz en Israël par les pays de l’Est.
Le train fait étape à Berlin : Bruce Cooper décide d’y passer une semaine pour gagner quelque Free money*. Il y reste finalement huit ans ! « Une ville qui vivait 24H/24 et qui me donne encore la chair de poule. C’était une période extraordinaire et terriblement stimulante, avec une liberté immense. »
Il obtient un poste d’interprète et prépare durant trois ans l’équivalent du bac allemand. Il vit en direct la chute du mur. « Un moment d’euphorie que personne n’attendait. C’était très émouvant d’être au cœur de l’évènement qui obsédait le monde. »
Si tu as autour de toi des personnes qui se sentent libres de pouvoir s’exprimer dans tous les domaines, qui sont naturelles et confortables avec elles-mêmes, cela crée un environnement formidablement créatif, confiant et propice à l’engagement maximum de chacun.
En 1993, il décide de quitter Berlin avec femmes et enfants – mais pour aller où ? Ce sera le sud de la France, au cœur des Alpilles plus précisément… Pour une entreprise locale, puis à son compte, Bruce Cooper devient formateur, traducteur et interprète en anglais technique. « J’ai découvert l’industrie française, Eurocopter, Arcelor Mittal, Areva. J’avais un beau réseau, j’accompagnais des projets intéressants, mais au bout de 10 ans de free-lance, j’avais besoin d’esprit d’équipe, d’international, d’un manager et d’objectifs ! »
Il suit en 2011 le MBA d’EMLYON. « J’avais beaucoup d‘attentes. Je n’ai pas été déçu, au contraire ; vraiment surpris et ravi. »
Convaincu que la dimension humaine est déterminante dans le monde industriel, il postule pour devenir Consultant formateur senior en Leadership pour AirBusiness Academy, filiale du groupe Airbus à Toulouse. A lui les Career opportunities* ! Spécialisé dans la dynamique d’équipe, Bruce Cooper conçoit un workshop puissant pour la communauté ‘’Executive’’ et noue un partenariat avec EML Executive Development sur un de ses programmes-clés pour dirigeants.
Aujourd’hui à la tête de l’un des six centres de l’Université du Leadership du groupe Airbus, il supervise les formations correspondantes pour l’ensemble des équipes et managers d’Airbus Helicopters dans le monde. Dans cette nouvelle fonction, il déploie la Raw power* de sa passion pour l’Homme. « Tout est possible, dès lors que l’on crée les conditions de la fiabilité, de la confiance, de la gratitude et de la joie à faire des choses ensemble. »
Damned* ! Les punks seraient devenus The Saints* ?!
* Chansons ou groupes punk-rock cultes
EM Lyon : MBA 2011 Traduction anglaise : Carole Bausor, ILTC Date de parution : 01/06/15